Un choix de société !
Depuis le 5 décembre, notre pays
vit au rythme des mobilisations
populaires contestant le projet de
réforme des retraites du gouvernement.
Plus les jours passent, plus l’incompréhension
et le rejet de ce projet sont
importants et massifs dans l’opinion
publique. Ni juste, ni simple : voilà ce
que dit la CGT depuis plus de deux ans.
Les ministres eux-mêmes sont à court
d’arguments pour convaincre, incapables
d’expliquer ce que signifie une
carrière complète. Ce que nous avons en
revanche tous compris, c’est que cette
réforme est d’abord budgétaire et veut
nous contraindre à travailler au moins
jusqu’à 65 ans, que cet âge soit appelé
« pivot » ou « d’équilibre ».
Même le Conseil d’État confirme les
arguments de la CGT sur de nombreux
points. Le gouvernement veut donc
demander au Parlement de voter une loi
à plusieurs inconnues (pénibilité, âge de
départ, montant des pensions, valeur du
point…).
La CGT porte un autre projet, celui
d’une société solidaire. Nous pensons
que notre système actuel peut être amélioré
pour mieux correspondre aux défis
et aux réalités de temps. Il doit corriger
les inégalités dont sont principalement
victimes les femmes et les jeunes durant
leur vie active. Ainsi, l’égalité salariale
entre les femmes et les hommes est
une urgence absolue. Elle permettrait
de réduire les écarts de pension. Il est
également urgent de prendre en compte
les années d’études.
Si le gouvernement peine à trouver des
ressources pour financer ces solidarités,
voici quelques suggestions : augmenter
les salaires pour une plus grande
rentrée de cotisations sociales, revoir les
exonérations de cotisations patronales
notamment pour les grands groupes,
taxer les produits financiers, etc.
Face à un gouvernement et un président
autoritaires, refusant la contradiction
et surtout d’être à l’écoute des citoyens,
nous devons amplifier la mobilisation.
La bataille est loin d’être terminée, une
autre réforme est possible. Alors