De réforme en réforme, le système de retraite par répartition est peu à peu détricoté pour faire la place à un système de type assuranciel fondamentalement inégalitaire.
Conjointement, l’âge de départ à la retraite est sans cesse remis en débat en regard de l’évolution de l’espérance de vie et d’un soi-disant alignement sur celui en vigueur chez nos voisins européens, lui aussi constamment sur le reculoir.
Le nouveau concept inventé par les réformateurs est celui d’« âge d’équilibre » un âge de départ qui serait ajusté automatiquement à l’espérance de vie.
Mais de quel « âge » parle-t-on ?
L’âge légal du départ ? C’est l’âge à partir duquel nous sommes autorisés à partir à la retraite aujourd’hui : 62 ans.
L’âge d’annulation de la décote (ou « âge pivot) ?
C’est l’âge à partir duquel est ouvert un droit automatique à une pension sans décote, aujourd’hui : 67 ans, hors spécificités professionnelles.
L’âge effectif de départ ? C’est l’âge moyen de départ d’une génération, 62 ans et 8 mois au régime général en 2018, 63 ans pour les femmes.
L’âge d’arrêt d’activité ? C’est l’âge auquel, en moyenne, les séniors cessent leur activité. Un senior sur deux n’est plus en emploi au moment de son départ en retraite et 1.4 millions de 53-69 ans sans emploi ni retraites en 2015 (DREES).