Edito – Depuis le 9 juin, l’histoire s’écrit sous nos yeux. Dans une société qui ne jure que par la compétitivité, la performance et la création de richesses mal redistribuées, colère et désillusion ont fini par l’emporter face à l’absence de solidarité, la stigmatisation de l’immigration comme bouc émissaire, les coups portés contre les salariés avec la perte de pouvoir d’achat, l’intensification du travail, la casse des droits du travail, de la retraite, du chômage. Après le double choc du résultat de l’extrême droite aux élections européennes, puis l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale, le temps est maintenant à l’action.
Notre République et notre démocratie sont en danger. L’Extrême droite est en situation d’accéder au pouvoir pour la première fois depuis la période du régime de Vichy.
Dès lundi 10 juin, la CGT a pris ses responsabilités en appelant à la mobilisation immédiate, à la constitution d’un front populaire et en participant à une réunion intersyndicale le soir même.
Ne nous laissons pas avoir par les mensonges de l’extrême droite
L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais du côté des salariés, comme le prouvent leurs votes au Parlement Européen et à l’Assemblée Nationale.
Avec l’Extrême droite au pouvoir, les risques de recul sont grands et réels :
- remise en cause de l’état de droit (attaque du conseil constitutionnel)
- remise en cause de l’indépendance de la justice, des médias, du rôle des syndicats
- attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+
- remise en cause du droit à l’IVG,
- politiques racistes et exclusives qui mettent en opposition les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur, de leur nationalité, ou de leur orientation sexuelle
- austérité pour les salaires,
- austérité pour les services publics déjà mis à mal
- déconstruction méthodique du projet européen
- recul sur les engagements écologiques …
Une fois au pouvoir, l’extrême droite pourrait, ainsi, disposer des très larges moyens que confère la Constitution de la 5ème République et s’en servir pour remettre en cause tous les garde-fous démocratiques.
On ne se trompe pas de colère, on fait front !
Les droits sociaux et les libertés syndicales sont menacés. Face à un patronat déterminé à ne rien céder de ses richesses et de son pouvoir, quitte à s’accommoder de tout régime autoritaire, seule la mobilisation populaire permettra de changer le rapport de force.
La CGT appelle les salariés, retraités et privés d’emploi à aller voter les plus nombreux et nombreuses possible les 30 juin et 7 juillet pour le progrès social.
La CGT met tout en œuvre pour faire barrage à l’extrême droite.
Rien n’est écrit d’avance !
Dès le lendemain du second tour, la lutte sociale continuera et la CGT y consacrera toutes ses forces pour gagner sur ses revendications.
ILS NOUS DIVISENT, LA CGT RASSEMBLE
Le syndicalisme est né de la double volonté des salariés de défendre leurs intérêts immédiats et de participer à la transformation de la société.
L’histoire plus que séculaire de la CGT s’inscrit dans cet ensemble. Conquérir des droits et les faire valoir, imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir, sont le cœur de son action syndicale. Elle agit :
- pour une société démocratique,
- contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions,
- pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, les libertés et les droits syndicaux, le plein exercice de la citoyenneté, la défense de l’environnement,
- pour la paix et le désarmement,
- pour les droits de l’homme et le rapprochement des peuples.
(extraits du préambule des statuts de la CGT)
Le tract distribué à Pau : 24.022_Il est minuit moins une