La réunion durant laquelle les organisations syndicales et la direction étaient censées « négocier » les évolutions de salaires pour 2024, s’est déroulée le 5 décembre 2023.
De négociation, il n’en a finalement pas été question. 13 heures de débats pour nous présenter le même plat avec des assaisonnements différents.
La direction, en l’absence de toute contrainte, de tout rapport de force, s’est contentée du strict minimum.
Elle n’a, à aucun moment, tenue compte des revendications qui auraient permis une réelle compensation de l’inflation – la vraie, pas celle affichée par l’insee – et une progression du niveau de vie de tous les salariés.
Contrairement à ceux qui se contentent de rentrer dans le moule qui leur est tendu, la CGT a démontré que les 3,4% pris en référence par la direction ne sont qu’un leurre. La vraie inflation celle que subissent les salariés au quotidien, c’est 10% sur l’alimentation, 11% sur le gaz, 27% sur l’électricité, et on ne parle pas du carburant.
Et ces chiffres s’ajoutent à ceux de 2022 qui étaient nettement supérieur.
C’est pourquoi les 1,4% proposés pour 2024 sont inacceptables. Rappelons juste au passage que le SMIC sera augmenté au 1er janvier entre 1,5 et 1,7.
Pourquoi 1,4% ? Parce que la CGT a toujours considéré que les 2% appliqués en juillet n’étaient qu’un complément de l’augmentation de début d’année pour compenser en partie la très forte inflation 2022/début 2023.
L’inclure dans l’enveloppe 2024 n’est donc que de l’affichage.
Concernant l’enveloppe de 3% attribuée pour les augmentations individuelles des cadres, elle est plus que ridicule. Quand on sait que 1% de cette enveloppe va être consacrée à la progression de rémunération de 800 personnes, dans le cadre des nouvelles procédures de rémunération en cas d’évolution de poste, il ne reste que 2% pour les 7300 autres.
Quant à la suppression de la mesure spécifique pour les bas salaires (le plancher), en cours de négociation, nous n’avons pas de mots assez durs pour la qualifier.
La direction, si généreuse par ailleurs, avait parfaitement les moyens de faire en sorte que les salaires progressent de façon significative. Les dizaines de milliards de résultats encore attendus cette année auraient dû servir à ça. La direction est moins regardante quand il s’agit d’elle-même ou des actionnaires.
LA CGT NE VALIDERA PAS CET ACCORD AU RABAIS, INDIGNE D’UNE SOCIETE COMME TOTALENERGIES.
LE MEPRIS DE LA DIRECTION POUR LES SALARIES NE SE CACHE MEME PLUS !
DES MAINTENANT, DANS TOUS LES ETABLISSEMENTS, ORGANISONS-NOUS POUR ALLER CHERCHER NOTRE DÛ !