Le dialogue social chez Total se résume depuis quelques années à de l’affichage pur et simple. Nous le dénonçons dans les instances, dans nos tracts.
L’annonce du projet ONE TECH ce mercredi 30 Septembre 2020 via une vidéo dans WAT en est encore une preuve !
La présentation d’un projet de réorganisation, doit se faire devant les instances représentatives du personnel et non pas devant une caméra !
C’est une obligation purement et simplement légale ! Mais ça fait longtemps que les entreprises, et TOTAL n’est pas en reste, s’assoient allègrement sur les lois !
Annoncer le regroupement de 3400 ingénieurs et techniciens du groupe, au sein d’une unique entité sur le modèle de TGS, sans en donner le cadre est surprenant. Pourquoi l’annoncer, si rien n’est abouti ?
Notre PDG, dans son allocution, indique que les salariés seront associés au projet, pourront émettre des propositions. Total serait devenu une SCOP ? ET les instances de représentation du personnel quantité négligeable ?
Car s’il signale enfin que les organisations syndicales seront consultées courant du 1er trimestre 2021, le risque est qu’une fois de plus les élus soient mis devant le fait accompli et que leur rôle soit limité à celui de potiches.
En attendant, cette annonce risque de créer plus d’inquiétude que d’espoir. La méthode que la direction veut « innovante » n’est clairement pas une bonne solution.
Les tractations « en coulisses » sans aucun contrôle sont la pire des choses pour les salariés.
Et que dire des suppressions d’emplois annoncées dans les établissements de la Défense et de Pau. La direction qui répond soi-disant à une demande « du terrain » est prête à détruire plus de 1000 emplois ! Après les centaines d’emplois supprimés dans le raffinage ce sont les métiers supports, les commerces qui vont maintenant trinquer !
Et en dehors de la CGT, ça ne choque personne !
Faire partir des gens plus tôt à la retraite, nous sommes demandeurs. Mais nous voulons qu’en contrepartie des jeunes soient embauchés. Ils sont suffisamment nombreux aujourd’hui à galérer pour trouver un emploi. Donc plutôt que de se draper dans une vertu de façade – « nous ne faisons pas appel à l’argent public » – la direction de TOTAL ferait mieux de changer de politique et d’arrêter de supprimer des emplois à la pelle. Mais il faut encore et toujours que les finances de l’entreprise y gagnent !
Et là encore c’est circulez il n’y a rien à voir. Aucune proposition de progrès social n’a voie au chapitre.
La CGT a des propositions à faire pour améliorer la vie des salariés et leurs conditions de travail et avant tout elle exige que chaque départ soit remplacé !