La semaine dernière s’est tenue l’avant-dernière session du Comité Central d’Entreprise (CCE), avant que le Comité Social et Economique (CSE), appelé à le remplacer, ne soit constitué après le second tour des élections du personnel.
A cette occasion, le rapport d’expertise annuel sur les orientations stratégiques du Groupe a été examiné et ses conséquences sur l’emploi discutées.
L’expertise porte sur les données officielles des années 2014 à 2017, l’année en cours n’ayant que des résultats trimestriels partiels.
Une stratégie avant tout financière
Chiffre d’affaire en hausse (+30,5% d’augmentation du produit des ventes entre les 3èmes trimestres 2017 et 2018), bénéfice net qui explose (+47,9% sur la même période), le groupe Total affiche un bilan de santé largement porté par la hausse du Brent au 1er semestre 2018 et une politique de réduction des coûts forcenée.
Le redémarrage du marché pétrolier redonne la primauté à l’Exploration/Production par rapport au secteur du raffinage par un effet de balancier, mais les résultats de l’EP en matière de renouvellement de réserves et de croissance de la production sont majoritairement soutenus par les acquisitions externes.
Le rachat de Maersk est significatif à ce titre puisqu’il fait progresser le chiffre d’affaire de 2,7 milliards de $ et le cash flow opérationnel attendu de 1,3 milliards de $. Mais en contrepartie, l’endettement du Groupe fait un bond de près de 5% sur la période, à 22,4%.
De la même manière, les résultats de l’exploration restent en demi-teinte en dépit des annonces, et les deux principales découvertes font suite à des prises de participation financière.