Le mensuel « Alternatives Economiques » propose, sous la plume de Sandrine Foulon, un compte-rendu de mon article sur les défis du dialogue social « à la française » (No 365, février 2017).
Parmi les facteurs qui handicapent la compétitivité de la France face à ses concurrents internationaux, il en est un particulièrement occulté dans notre pays : l’immaturité du dialogue social à la française. Une étude de la Fondation de Dublin (Eurofound), fournit une moisson de données permettant de comparer la France à ses voisins de l’Union Européenne (UE). Ces données apportent des éléments concrets au débat public sur le dialogue social, généralement riche en idées préconçues et pauvre en étayage statistique.
Deux constats majeurs s’en dégagent : la France est à la traîne de l’Europe pour la qualité du dialogue social ; ce retard coûte cher à nos entreprises en termes de compétitivité, qu’il s’agisse de performance économique et financière ou de qualité de vie au travail. Ce retard s’ancre dans la difficulté française à reconnaître la notion de performance dans toutes ses dimensions, intégrant la pluralité des parties prenantes. En ce sens, il est un obstacle au déploiement d’une RSE (responsabilité sociétale des entreprises) assumée.
Cette étude de la Fondation de Dublin permet de quantifier l’impact d’un dialogue social de qualité dans les différents pays de l’UE. Je propose ici une synthèse des 6 conclusions qui m’ont semblées essentielles avant d’essayer d’en tirer quelques implications concrètes pour les managers et les représentants du personnel dans les entreprises et les organisations.
La France est à la traîne de l’Europe pour la qualité du dialogue social
La France ne se caractérise ni par la qualité du dialogue social qui y est pratiqué, ni par la place qui lui est donnée dans le fonctionnement des organisations.
http://management-rse.com/2017/01/05/dialogue-social-a-francaise-chef-doeuvre-peril/